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Prévention risques routiers en entreprise : 6 bonnes pratiques

Rédigé par Noémie Jegat | 16 juin 2025 13:38:54

Le risque routier professionnel : un enjeu de sécurité et de responsabilité

 

Comprendre le risque routier en entreprise


Le
risque routier professionnel regroupe tous les accidents survenus lors de l’utilisation d’un véhicule dans le cadre d’une activité professionnelle. Cela inclut les trajets domicile-travail ainsi que les déplacements professionnels (visites clients, livraisons, interventions, etc.). Dès qu’un salarié prend la route pour le compte de son employeur, l’entreprise devient légalement concernée par sa sécurité.

En 2023, 440 décès ont été recensés sur la route dans un contexte professionnel : 296 lors des trajets domicile-travail, 144 lors de déplacements professionnels.
Source : ONISR


Chaque accident a des conséquences lourdes : coût moyen de 50 000 € pour l’employeur, impact humain, social et parfois pénal, sans oublier la responsabilité réglementaire et les répercussions sur l’image de l’entreprise.

Face à ce constat, la prévention du risque routier s’inscrit comme une obligation légale (article L4121-1 du Code du Travail), mais surtout comme une démarche éthique et stratégique. La sécurité routière doit devenir une priorité à tous les niveaux de l’organisation.

 

Pourquoi la prévention du risque routier est-elle indispensable ?


Le
risque routier concerne tous les secteurs d’activité : BTP, transport, services, gestion de marchandises… Il touche tous les profils : conducteurs réguliers, livreurs, commerciaux, collaborateurs effectuant des trajets ponctuels. Les facteurs de risque sont nombreux : état du véhicule, fatigue, conditions météo, usage du téléphone au volant, distance et durée des déplacements, type de mission, pression du temps, chargement, inattention, etc.

L’entreprise doit évaluer les risques professionnels liés aux déplacements et inscrire la prévention dans son document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).


Chaque action compte : réduire les risques, c’est diminuer les accidents, les arrêts de travail, les coûts directs et indirects, mais aussi remplir sa responsabilité sociale et protéger la vie des salariés.

 

Les grandes mesures de prévention des risques routiers

 

1. Favoriser les transports alternatifs et responsables


Il est désormais largement prouvé que l’usage exclusif du véhicule personnel dans le cadre professionnel accroît fortement l’exposition au
risque routier. Les entreprises ont donc tout intérêt à diversifier les solutions de mobilité pour leurs salariés.

Encourager le covoiturage, par exemple via des applications dédiées ou une organisation interne, contribue à réduire le nombre de véhicules en circulation et, par conséquent, le nombre de situations à risque sur la route.

La prise en charge partielle des abonnements de transports en commun est également une mesure concrète, qui incite les collaborateurs à privilégier des moyens de transport plus sûrs et moins polluants. Il convient également de promouvoir la mobilité douce en mettant à disposition des vélos, des trottinettes, ou même en organisant des navettes d’entreprise adaptées aux besoins des salariés.

En allant plus loin, la mise en place d’un véritable plan de mobilité durable permet de repenser en profondeur l’organisation des déplacements professionnels et d’impliquer l’ensemble des parties prenantes dans une démarche collective de prévention. Ainsi, chaque trajet, chaque choix de transport devient une occasion de réduire les risques professionnels et d’améliorer la sécurité routière.

 

2. Aménager les accès et les conditions de circulation


La prévention du risque routier passe aussi par l’aménagement intelligent des accès à l’entreprise et l’optimisation des conditions de circulation sur le lieu de
travail.

Mettre en place des zones de dépose minute sécurisées limite les risques liés aux arrêts imprévus ou au stationnement en double file. Les parkings doivent être bien éclairés, facilement accessibles et idéalement surveillés, ce qui diminue considérablement les risques d’accident lors des arrivées et départs des
salariés.

L’organisation des horaires, lorsque cela est possible, représente un autre levier : en proposant des horaires décalés ou flexibles, l’entreprise permet à ses équipes d’éviter les heures de pointe et donc de réduire l’exposition aux situations à risque sur la route.

Tous ces aménagements contribuent à créer un environnement plus sûr pour les salariés et participent activement à la politique de prévention du risque routier.

 

3. Sensibiliser, former et communiquer


La communication et la formation sont des piliers fondamentaux de la prévention. Il est primordial d’informer régulièrement les collaborateurs sur les risques encourus lors des déplacements professionnels ou des trajets domicile-travail.

Cela passe par la diffusion de campagnes de sensibilisation (affiches, emails, réunions, témoignages...) mettant en avant les bonnes pratiques de conduite, mais aussi par des formations adaptées, axées sur l’éco-conduite ou la conduite responsable.

Par exemple, des modules de formation proposés par des organismes spécialisés comme l’APST, ou des ateliers internes avec mise en situation, sont des outils efficaces pour renforcer les compétences des conducteurs. La place du conducteur dans l’organisation de la sécurité ne doit jamais être sous-estimée : il est au cœur du dispositif.

L’intégration de la prévention du risque routier dans la politique RH et HSE, mais aussi dans le DUERP, est une obligation réglementaire qui témoigne de l’engagement de l’employeur. La formation continue, l’évaluation des acquis et la communication régulière sur les incidents ou les évolutions réglementaires sont des points-clés pour instaurer une véritable culture de la sécurité.

Pour renforcer l’impact des formations et mémoriser les essentiels, voici un rappel illustré des bons réflexes à adopter lors de chaque déplacement professionnel :

 

4. Entretenir le parc de véhicules : un enjeu vital


L’entretien des
véhicules professionnels représente un enjeu crucial pour la sécurité de tous. Un véhicule mal entretenu, dont l’état ou le chargement n’a pas été vérifié, augmente significativement le risque d’accident lors des missions ou des trajets professionnels.

Il est impératif pour l’entreprise de planifier l’entretien régulier de l’ensemble de son parc, qu’il s’agisse de VU, VUL, PL ou autres types de véhicules. L’utilisation d’une table de contrôle, de check-lists avant chaque départ, ou la désignation de référents « sécurité » dans l’équipe sont autant de dispositifs efficaces pour responsabiliser les collaborateurs.

La vérification administrative systématique : contrôle technique à jour, attestation d’assurance, carnet d’entretien, fait partie intégrante de la prévention. Enfin, il est essentiel de former les salariés au bon usage et au bon chargement des véhicules, particulièrement dans le transport routier de marchandises.

Cet ensemble d’actions réduit les pannes, les arrêts inopinés, mais surtout le nombre d’accidents liés à des causes techniques ou à la négligence. L’entreprise répond ainsi à ses obligations tout en assurant la protection de ses collaborateurs.

 

La prévention routière ne s’arrête jamais : c’est une démarche globale et répétitive, structurée autour d’une boucle d’analyse, d’action, de formation et d’évaluation. Le schéma ci-dessous en résume les principales étapes.

 

Innover dans la prévention : l’apport des technologies connectées

 

5. Utiliser la télématique pour une prévention proactive


L’évolution des technologies connectées offre désormais aux entreprises des moyens puissants pour anticiper, mesurer et prévenir les risques routiers de manière concrète et personnalisée. Les solutions de
télématique embarquée, à l’image de SuiviDeFlotte, permettent d’obtenir une vision précise et en temps réel des comportements de conduite.

En analysant les données comme les freinages brusques, les excès de vitesse, le temps de conduite ou encore la distance parcourue, il devient possible d’identifier rapidement les situations à risque ou les dérives individuelles. Ces informations, restituées sous forme de tableaux de bord, facilitent la mise en place de plans d’actions personnalisés, adaptés à chaque conducteur et à chaque type de mission.

Par exemple, un salarié affichant des comportements à risque récurrents pourra bénéficier d’un accompagnement ciblé, d’un coaching individualisé ou même d’une formation spécifique. Cette démarche proactive permet d’agir avant qu’un accident ne survienne et d’inscrire la prévention dans une dynamique d’amélioration continue.

 

6. Motiver les salariés avec des challenges d’éco-conduite


La prévention du risque routier ne doit pas être perçue uniquement comme une succession de contraintes ou d’obligations : elle peut aussi devenir un levier de motivation et d’engagement collectif au sein de l’entreprise. C’est dans cet esprit que de plus en plus de structures mettent en place des challenges d’éco-conduite auprès de leurs collaborateurs.

Concrètement, chaque conducteur se voit attribuer un score basé sur sa manière de conduire, prenant en compte différents critères comme la fluidité, l’anticipation, la gestion des distances ou encore la limitation des accélérations et freinages brusques. Ces scores, calculés grâce aux outils de télématique embarquée, sont souvent partagés au sein de l’équipe ou de l’organisation, sous forme de classements internes. Les meilleurs conducteurs, ceux qui démontrent les meilleures pratiques et une réelle démarche de prévention, sont valorisés et parfois récompensés lors de remises de prix ou de communications internes.

Ce type de dispositif présente plusieurs avantages : il crée une saine émulation, encourage chacun à adopter une conduite plus sûre et plus responsable, et renforce la cohésion autour d’un objectif partagé. La compétition amicale, si elle est bien encadrée, permet d’améliorer durablement les comportements tout en réduisant les risques professionnels et en diminuant le nombre d’accidents. De plus, la réduction de la consommation de carburant et de l’usure des véhicules se traduit par des économies substantielles pour l’entreprise.

Grâce à la remontée des données en temps réel, l’employeur peut ajuster rapidement les mesures de prévention et répondre précisément aux besoins détectés, en organisant par exemple des sessions de formation ciblées pour certains profils ou en mettant en œuvre de nouvelles actions de sensibilisation.

 

Exemple de démarche efficace : OptiDriving de SuiviDeFlotte


L’exemple de SuiviDeFlotte illustre parfaitement comment une solution innovante peut transformer la gestion du risque routier
professionnel. Notre solution Optidriving propose un ensemble complet de fonctionnalités pour accompagner l’entreprise à chaque étape de sa démarche de prévention.

L’analyse des comportements de conduite, rendue possible grâce à la télématique, permet de dresser des tableaux de bord précis : excès de vitesse, gestion des arrêts, temps de conduite... sont suivis en continu. Il est possible de repérer les cas de dérive ou de comportement à risque, permettant aux responsables RH, QSE ou gestionnaires de flotte de réagir rapidement. Ce suivi s’accompagne de rapports de prévention sous forme de bilans conseils selon les profils et les résultats observés.

Un autre atout majeur de notre solution d'éco-conduite réside dans la mise en place d’un score d’optimisation : chaque conducteur visualise ses progrès sur une interface claire et peut ainsi s’impliquer activement dans l’amélioration de ses pratiques. Cela favorise l’appropriation des enjeux de sécurité, tout en renforçant le dialogue entre collaborateurs et responsables.

L’entreprise bénéficie alors d’un dispositif à la fois souple et performant, qui s’inscrit pleinement dans sa responsabilité sociétale, tout en réduisant le coût global lié aux accidents de la route.

 

La prévention du risque routier en entreprise n’est plus une option. C’est un impératif réglementaire, humain et économique. De la réduction des déplacements à l’usage d’outils connectés, chaque action compte pour préserver la sécurité des salariés et assurer la pérennité de l’entreprise.

En faisant de la prévention routière un axe fort de sa stratégie, l’employeur s’inscrit dans une démarche de progrès, au service de l’œuvre collective.